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Justice

L’agresseur de deux gendarmes à Morcenx condamné à un an de détention à domicile

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L’homme de 27 ans avait agressé deux gendarmes et un contrôleur de la SNCF le 29 juin dernier à la gare de Morcenx. Hier, mardi 7 juillet, il a été condamné à un an de détention à domicile avec bracelet électronique. 

Le 29 juin dernier, un jeune Landais de 27 ans avait agressé un contrôleur de la SNCF et deux gendarmes à la gare de Morcenx. Ce mardi 7 juillet, le Tribunal de Mont-de-Marsan a condamné l’agresseur à un an de détention à domicile pour coups, menaces et insultes sur deux gendarmes de la compagnie de Morcenx, ainsi qu’une détention contrôlée par bracelet électronique, l’homme ne pourra donc quitter son domicile que ponctuellement pour faire des courses ou travailler par exemple.

Jugé en comparution immédiate

L’homme de 27 ans était jugé en comparution immédiate après une violente agression à la gare de Morcenx, lundi 29 juin au soir. Ivre, il s’en prend au contrôleur d’un TER. Deux gendarmes interviennent et s’interposent, mais l’individu est très agité, il insulte, menace, et violente les deux femmes. Elles se retrouvent avec plusieurs ecchymoses, une entorse au poignet, et des doigts blessés. Au total, deux jours d’ITT pour l’une et cinq pour l’autre.

Déjà connu par la justice

L’agresseur n’est pas inconnu de la justice à laquelle il a eu à faire pour des faits similaires. Lors de l’audience, ce dernier était plutôt discret et penaud lorsqu’il s’est présenté à la bar, menotté et accompagné de trois CRS. Il courbe le dos et baisse la tête, ses yeux clairs jonche le sol dès que la Présidente ou la Procureure hausse la voix. Malgré ses 27 ans et sa fine barbe, l’homme a des airs d’enfants timide et confus. Rien à voir avec l’individu alcoolisé et violent de la gare de Morcenx.

De nombreuses menaces et insultes

Lors de l’audience, les insultes et menaces proférés lors de l’agression ont été rappelé la Présidente et contrastent avec l’allure générale du prévenu lors de l’audience : « Je vais te casser les jambes » ou encore « Si je te croise sur la route, je te tue« , des propos très violents qui rappellent un drame encore récent : la mort d’une gendarme, percutée par un chauffard dans le Lot-et-Garonne le samedi 4 juillet dernier. Une seule militaire a assisté à la comparution immédiate du prévenu. Elle est encore affectée par les menaces du prévenu et sa voix se brise lorsqu’elle explique qu’il s’en est pris à sa fille. « Je connais ta fille, je sais à quelle école elle va, je vais m’occuper d’elle » des mots qui résonnent encore dans la tête de la gendarme qui explique « Qu’on s’en prenne à moi, j’ai l’habitude. Mais ma famille, c’est trop« .

Un an de détention à domicile

Le jeune homme reconnaît les faits, même s’il explique qu’il ne se souvient de rien. Avec l’alcool, c’est le trou noir.S’il s’est excusé, il reconnaît également qu’il a « déconné« . Le tribunal a donc prononcé une peine d’un an de détention à domicile avec bracelet électronique, une peine aménagée pour permettre au prévenu de se soigner et de continuer à travailler pour éviter de sombrer à nouveau dans l’alcool et la violence. Sa peine est ainsi assortie d’une obligation de soins, de travail, et d’une interdiction de se rendre dans un débit de boisson. Il doit également indemniser les deux gendarmes à hauteur de 800 euros pour l’une et 1 200 euros pour l’autre.