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Justice

Fraude massive aux arrêts maladie : un jeune Landais renvoyé devant la justice

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Image d’Illustration

Un jeune homme de 22 ans, originaire des Landes, devra s’expliquer devant le tribunal correctionnel de Mont-de-Marsan en novembre 2025. Il est soupçonné d’avoir mis en place une fraude d’ampleur nationale via un site internet permettant d’obtenir des arrêts de travail en ligne de façon illégale.

Un site ciblé par les enquêteurs dès l’été 2024
C’est durant l’été 2024 que les gendarmes détectent, au cours d’une veille numérique, le site Stop-travail.com. Le nom intrigue immédiatement les autorités. L’Office central de lutte contre le travail illégal (OCLTI) ouvre une enquête au mois de septembre et découvre rapidement une mécanique bien huilée.

Selon France Bleu, la promesse affichée aux internautes est simple : obtenir un arrêt maladie en seulement trois minutes. Lancée en avril 2024, la plateforme permettait aux utilisateurs de remplir un formulaire avec leurs données personnelles, de sélectionner des symptômes compatibles avec ceux reconnus par la Sécurité sociale, puis de choisir un médecin selon leur région. De nombreux certificats émis contenaient des signatures falsifiées.

Plus de 42 000 demandes recensées
Jusqu’à sa fermeture le 16 avril 2025, le site a traité plus de 42 000 demandes. Selon les enquêteurs, la moitié d’entre elles ont abouti à des arrêts de travail frauduleux. Le dispositif aurait rapporté environ 250 000 euros à son créateur.

Un suspect déjà impliqué dans d’autres délits
L’auteur présumé du site est un Landais de 22 ans, déjà connu des services de police. Il avait été impliqué dans des affaires d’escroquerie et d’infractions routières. Interpellé une première fois en janvier 2025, il a de nouveau été placé en garde à vue le 12 juin. Lors de l’enquête, les autorités ont saisi 175 000 euros sur ses comptes ainsi qu’un véhicule estimé à 23 000 euros.

De lourdes charges retenues
L’intéressé est poursuivi pour plusieurs chefs d’inculpation : fourniture d’un service favorisant une fraude sociale, falsification habituelle de documents administratifs, exercice illégal de la médecine et blanchiment aggravé. Il encourt une peine maximale de dix ans d’emprisonnement et 750 000 euros d’amende.

Placé sous contrôle judiciaire, il est convoqué devant la justice à l’automne 2025.