Santé
Un cas autochtone de chikungunya confirmé dans les Landes : des mesures immédiates mises en place

Un cas de chikungunya d’origine locale a été confirmé dans les Landes. Le Centre national de référence (CNR) des arboviroses a validé le diagnostic. La personne infectée, résidente de Dax, ne présentait pas de facteur de séjour en zone tropicale, ce qui classe l’infection comme « autochtone ». Son état de santé ne suscite pas d’inquiétude, mais elle s’est déplacée dans plusieurs communes du département avant le diagnostic.
Un cas est qualifié d’autochtone lorsque l’infection a été contractée sur le territoire français, sans voyage dans une zone endémique au cours des deux semaines précédant l’apparition des symptômes. Le chikungunya est transmis par la piqûre du moustique tigre, vecteur désormais bien implanté en métropole.
Interventions ciblées à Dax, Tosse et Saint-Vincent-de-Tyrosse
Pour freiner toute propagation du virus, des opérations de démoustication vont être conduites dans les zones fréquentées par la personne infectée, notamment à Dax, Tosse et Saint-Vincent-de-Tyrosse. Ces interventions, coordonnées par Altopictus, visent à éliminer à la fois les gîtes larvaires et les moustiques adultes dans l’environnement immédiat.
En parallèle, Santé publique France et l’ARS Nouvelle-Aquitaine lanceront une enquête de terrain auprès des habitants des secteurs concernés, en lien avec les municipalités. Cette opération en porte-à-porte permettra de repérer d’éventuels cas non déclarés et d’informer les résidents sur les signes à surveiller : « fièvre supérieure à 38,5 °C, douleurs articulaires, éruption cutanée, fatigue, douleurs musculaires ».
Professionnels de santé mobilisés sur tout le secteur
Les acteurs du système de santé local – hôpitaux, médecins généralistes, pharmaciens et laboratoires d’analyses – ont été alertés pour participer au dépistage et à la prise en charge rapide de tout cas suspect. Des rappels sur les mesures de prévention sont également diffusés auprès de ces professionnels.
Rappels des précautions individuelles à prendre
L’ARS recommande aux habitants des zones concernées d’adopter plusieurs gestes pour limiter l’exposition aux piqûres. Il est conseillé d’utiliser des moustiquaires pour les plus vulnérables, de porter des vêtements longs et amples, d’utiliser des répulsifs adaptés, et de privilégier les moments de la journée où l’activité du moustique est la plus intense pour l’application des protections.
Également évoquée : la nécessité de supprimer tous les points d’eau stagnante autour des habitations, où les moustiques pondent leurs œufs. L’ARS rappelle que les coupelles de pots de fleurs, les objets de jardin ou les réservoirs d’eau non couverts sont autant de lieux propices à la prolifération du moustique tigre.
Surveillance renforcée en métropole jusqu’à fin novembre
La France métropolitaine est placée sous surveillance renforcée des arboviroses du 1er mai au 30 novembre. Tous les cas de chikungunya, dengue ou Zika doivent être déclarés aux autorités sanitaires. Entre le 1er mai et le 1er juillet 2025, sept épisodes de transmission autochtone de chikungunya ont été recensés dans différentes régions (PACA, Corse, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est), représentant 14 cas confirmés.
À l’échelle nationale, 712 cas importés de chikungunya ont été comptabilisés sur cette même période, ainsi que 496 cas importés de dengue et un cas importé de Zika.
En Nouvelle-Aquitaine, un premier cas autochtone signalé en Gironde a finalement été écarté par le CNR. Celui des Landes est donc le premier confirmé dans la région pour 2025. Santé publique France insiste sur l’importance du signalement rapide pour activer les mesures de contrôle autour des cas déclarés.