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Société

Les enseignants de Peyrehorade lancent l’opération « collège mort »

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Lundi 29 juin, les enseignants du collège de Peyrehorade se sont réunis devant le collège pour lancer l’opération « collège mort ». 

La majorité des enseignants du collège de Peyrehorade, dans le sud des Landes, se sont retrouvés ce lundi 29 juin, dans la matinée, devant le collège pour faire connaître leur profond mécontentement. L’annonce de l’ouverture d’une 21e division se traduit par une diminution effective des moyens avec une dotation de 24 heures à la place des 29 pourtant réglementaires, le doublement du nombre d’heures supplémentaires imposées, la perte de 5,5 heures postes en mathématiques et la perte induite de 5,5 heures d’aide personnalisée en demi-groupes dans cette matière. Une aide d’une impérieuse nécessité pour des élèves en difficulté.

Un nouveau collège

L’ouverture, à moyens constants pour l’ensemble des collèges du département, d’un nouveau collège à Angresse serait à l’origine de cette situation. Les enseignants de Peyrehorade indique dans Sud Ouest « qu’après la crise sanitaire et son impact sur les élèves décrocheurs, ces décisions sont en contradiction avec le discours volontariste du ministère » ce qui soulignent les difficultés d’apprentissage de 75 % des élèves de ce collège, issus de familles classées en dans des catégories socio-professionnelles défavorisées et qui ont absolument besoin de cet accompagnement personnalisé, mis à mal par le manque de moyens.

Une audience est demandée

Une audience a été demandée à l’inspection académique et la communication a été faite au Conseil départemental, qui assure la gestion des collèges, ainsi qu’au député de la circonscription, Boris Vallaud. Les enseignants espère une évolution favorable de la situation et appellent à une semaine de « collège mort« . Cette opération consiste à ce que les parents n’envoient pas leurs enfants en classe. Ce lundi, la moitié des 536 élèves du collège étaient présents en classe

Le département explique ces restrictions

Rachel Durquéty, maire de Bélus et vice-présidente de l’assemblée départementale, a exprimé la position du Conseil départemental, qui a fait le choix d’implanter des collèges à taille unique et soutient tout à fait le combat des enseignants, considérant que l’ouverture du collège d’Angresse est un prétexte à la restriction des moyens, qui répond à un choix politique global, celui de mettre les moyens sur l’enseignement primaire.