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30 000 euros d’amende requis contre le maire de Benquet pour prise illégale d’intérêts
Le maire de Benquet, Pierre Mallet, a comparu mardi 21 mai, devant le tribunal de Mont-de-Marsan suite à un signalement pour prise illégale d’intérêts émis par Charles Dayot, président de Mont-de-Marsan Agglo. Le verdict sera rendu le 25 juin.
Une longue procédure judiciaire
Pierre Mallet, en poste depuis 35 ans, a déclaré ne plus en dormir la nuit. Il est accusé d’avoir voté un plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) pouvant favoriser un projet agrivoltaïque personnel et d’avoir vendu un terrain à sa commune pour 70 000 euros, alors que la loi fixe le plafond à 16 000 euros. Le procureur a requis une amende de 30 000 euros.
« Victime collatérale d’une guerre politique »
À la barre, Pierre Mallet a dénoncé une affaire de vendetta politique. Selon France Bleu, il affirme que Charles Dayot aurait déclaré vouloir le détruire après un désaccord politique. Selon Mallet, c’est après ces propos que les ennuis ont commencé. Son avocate, maître Sophie Benayoun, le décrit comme une « victime collatérale d’une guerre politique » entre Charles Dayot et Geneviève Darrieussecq, une alliée de Mallet.
La bonne foi de Pierre Mallet en question
Le tribunal a examiné si Pierre Mallet a profité de son statut pour obtenir des avantages. Concernant le plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) et la vente du terrain destiné à une aire de jeux, Mallet a affirmé ne pas s’être posé de questions sur un éventuel conflit d’intérêt. Jean-Louis Darrieutort, maire de Saint-Perdon et ami de Mallet, a témoigné en sa faveur, déclarant qu’il aurait pu commettre la même erreur.
« Il a l’insouciance de l’innocence »
Mallet a répété qu’il n’avait pas été averti d’un possible conflit d’intérêts et qu’il est honnête, n’ayant pas cherché à s’enrichir. Cependant, le procureur Olivier Janson a souligné que Mallet aurait pu recevoir une rente pendant 40 ans grâce au projet agrivoltaïque favorisé par le PLUi. L’avocate de la défense a nié cette accusation, affirmant que son client n’avait pas besoin du PLUi pour que son projet aboutisse. Elle a décrit Mallet comme ayant « l’insouciance de l’innocence ».
Verdict attendu le 25 Juin
Le procureur s’est interrogé sur la naïveté ou la ruse de Mallet et a requis une amende de 30 000 euros. La décision d’une éventuelle peine d’inéligibilité a été laissée au tribunal, qui rendra son verdict le 25 juin.