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DAX : Albertine Sarrazin, une vie fulgurante au cœur d’une pièce poignante

Published

2 jours ago

27 janvier 2025

Esteban

Née en 1937 à Alger, Albertine Sarrazin n’aura vécu que 29 ans, mais son existence, brève et tumultueuse, a laissé une empreinte indélébile. Adoptée dans son enfance, elle traverse une vie semée d’épreuves : institutions religieuses, errance, prostitution, délinquance, prison, cavale. Malgré cette trajectoire chaotique, elle atteint la gloire littéraire à seulement 27 ans grâce à trois romans autobiographiques : L’Astragale, La Cavale et La Traversière. Deux ans plus tard, elle décède à Montpellier, des suites d’une opération.

Une incarnation théâtrale vibrante

La pièce Sarrazine, présentée par la Compagnie La Maison, ressuscite avec intensité cette figure révoltée. Nelly Pulicani s’empare du rôle avec une sensibilité bouleversante. Entre fragilité, provocation et flamboyance, elle devient Albertine, livrant ses douleurs, ses joies et son irrésistible soif de liberté.

Un décor minimaliste – une baignoire, un miroir et des barreaux à la fenêtre – suffit à évoquer les lieux clos qui ont marqué la vie de l’écrivaine. Chaque geste, chaque mot replonge le spectateur dans l’intimité d’Albertine Sarrazin, révélant son univers tourmenté mais empreint d’humour et de tendresse.

Une œuvre aux résonances contemporaines

Au-delà de l’hommage, Sarrazine invite à réfléchir à des thématiques toujours actuelles : adoption, adolescence surdouée, justice des mineurs, émancipation des femmes. La pièce explore l’intelligence et la créativité comme forces vives, souvent étouffées par des cadres sociaux rigides.