Santé
Coronavirus : La région Nouvelle-Aquitaine s’organise
Depuis début janvier, l’Agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine a mis en place une organisation à l’échelle de la région pour assurer la gestion sanitaire de la situation et limiter la propagation du virus.
Alors que le coronavirus COVID-19 s’étend notamment en Italie, et que 17 cas ont été recensés en France ces derniers jours, la région Nouvelle-Aquitaine met en place une stratégie pour limiter le risque d’épidémie.
Les actions qui sont mises en œuvre :
- Un travail réalisé conjointement avec les établissements de santé de Nouvelle-Aquitaine pour veiller aux moyens nécessaires et prendre les mesures de protection pour la prise en charge des patients et assurer la sécurité des personnels soignants ;
- Une gestion des cas dits « possibles » grâce à la mise en place d’un circuit de signalement rigoureux connu par tous les acteurs de santé ;
- L’hospitalisation systématique des cas confirmés jusqu’à leur guérison et la mise en place d’un circuit sécurisé de prise en charge des cas possibles jusqu’à l’infirmation des tests dans les établissements de santé désignés ;
- Une identification et une prise en charge des personnes contacts exposées au virus avec la mise en place de mesures de précaution allant jusqu’à l’isolement à domicile : la cellule régionale de Santé publique France mène les investigations pour identifier les cas contacts et l’ARS assure le suivi médical de ceux-ci jusqu’à la fin de la période d’incubation du coronavirus (soit 14 jours).
- L’élargissement du dispositif de gestion des cas aux personnes revenant de Lombardie et de Vénétie (Italie) en complément des autres zones à risque (Chine continentale, Hong-Kong, Macao, Singapour, Corée du Sud)
Les actions d’anticipation pour faire face à une évolution épidémique :
- Un premier niveau de réponse s’appuie sur les établissements de santé de première ligne, habilités pour le Covid-19 c’est-à-dire les CHU de Bordeaux, Limoges et Poitiers. Ces établissements disposent notamment d’un plateau technique hautement spécialisé, opérationnel 7j/7 avec recours permanent à un infectiologue. Ils permettent d’ores et déjà la prise en charge des patients classés «cas confirmés» dans des conditions de sécurité adaptées au sein de services de maladies infectieuses et tropicales et/ou de réanimation.
- Le CHU de Bordeaux est déjà opérationnel pour réaliser les tests de diagnostics. Les laboratoires des CHU de Poitiers et de Limoges viendront renforcer très prochainement les capacités à réaliser ces tests dans la région.
- Désormais un second niveau d’établissements (voir liste en fin de communiqué) est mobilisé pour augmenter les capacités des établissements de première ligne Ces établissements disposent de services d’urgences et d’infectiologie. Par ailleurs, afin de compléter le dispositif et de couvrir l’ensemble des départements de la région les CH de Tulle et de Guéret disposant d’un SAMU sont sollicités dans les mêmes conditions que les établissements de 2ème ligne.
- L’ARS Nouvelle-Aquitaine mobilise également l’ensemble des établissements en leur demandant d’être en mesure d’augmenter leur capacité d’accueil de 10%
- Enfin, la médecine de ville est également impliquée dans le repérage des cas possibles et l’accompagnement du circuit de prise en charge.
Concernant les mesures de prévention, la région recommande aux personnes venant de zone à risque de limiter les contacts avec leur entourage et les autres dans une période de 14 jours. En cas de sortir inévitable, le port du masque est recommandé.
Par ailleurs, le port d’un masque chirurgical est préconisé aux personnes symptomatiques pour prévenir la contamination de leur entourage.
Et comme pour les épidémies de grippe, les gestes barrières comme le lavage de main ou l’utilisation de gels hydro-alcooliques sont des réflexes incontournables et protecteurs.