Environnement
Grippe aviaire dans les Landes : le Conseil d’Etat rejette les recours contre le confinement des volailles
Depuis le 5 novembre, les éleveurs français sont tenus à une « mise à l’abri » de leurs volailles de plein air pour éviter tout contact avec les oiseaux migrateurs pouvant transmettre le virus et après la découverte d’un foyer contagieux dans les Landes.
L’épidémie de grippe aviaire s’étend. Dans ce contexte, le Conseil d’Etat a rejeté vendredi 24 décembre les recours de la Confédération paysanne et d’associations contre le confinement imposé aux canards, oies et poules de plein. « Malgré la gravité des atteintes invoquées par les requérants (…), il résulte de l’instruction que les mesures contestées ont été décidées pour faire face à un risque sanitaire particulièrement grave et urgent », explique la plus haute juridiction administrative dans son ordonnance.
Depuis le 5 novembre, les éleveurs français sont tenus à une « mise à l’abri » de leurs volailles de plein air pour éviter tout contact avec les oiseaux migrateurs pouvant transmettre le virus de l’influenza aviaire. Le gouvernement espère ainsi éviter la répétition de l’épisode de l’hiver dernier. La grippe aviaire s’était répandue comme une traînée de poudre dans les élevages du Sud-Ouest et n’avait été enrayée qu’au prix de l’abattage de plus de 3,5 millions de volailles, essentiellement des canards.
Alors que l’enfermement de volailles habituées à évoluer dehors est vécu comme un crève-cœur par les éleveurs, le Conseil d’Etat a motivé sa décision par le caractère hautement pathogène de la maladie, potentiellement transmissible à l’homme. Il s’est appuyé sur des avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) qui soulignent le « risque élevé » de contamination des volailles sur des parcours en plein air. Il a aussi relevé l’augmentation rapide du nombre de foyers touchés. Le jour de l’audience, la France comptait huit foyers de grippe aviaire, tous dans le Nord. Ce vendredi, 17 élevages sont touchés dont plus de la moitié dans le Sud-Ouest. Dernier en date, un élevage de plus de 15 000 canards, sous abri, qui partaient à l’engraissement dans les Pyrénées-Atlantiques à la limite des Landes.