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Incident à Lerm-et-Musset : une voiture de gendarmerie dégradée lors de la manifestation contre la LGV

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Ce samedi 12 octobre, un véhicule de gendarmerie a été endommagé lors d’une manifestation contre le projet de Ligne à grande vitesse (LGV) dans le sud de la Gironde.

Selon BFM TV, le rassemblement, qui a eu lieu à Lerm-et-Musset, a attiré de nombreux opposants à la future liaison ferroviaire reliant Toulouse, Bordeaux et Dax.

La voiture des forces de l’ordre s’est retrouvée embourbée à une certaine distance du cortège de manifestants. Sentant une menace, les quatre gendarmes à bord ont décidé d’abandonner le véhicule. « Les militaires ont été évacués d’urgence par les sapeurs-pompiers », a expliqué la préfecture de Gironde dans un communiqué.

Voiture dégradée et tensions sur le terrain

Une fois laissée sur place, la voiture de gendarmerie a rapidement été ciblée par des manifestants. Des individus encagoulés ont brisé les vitres arrière du véhicule et l’ont aspergé de poudre blanche pour effacer d’éventuelles traces. Des graffitis ont également été inscrits à la bombe de peinture.

Malgré l’intensité de l’incident, aucune victime n’est à déplorer, et aucun équipement sensible, tel que des armes, n’a été volé, bien qu’un manifestant ait emporté un bouclier anti-émeute, comme l’ont montré les images de BFMTV.

Réactions de la préfecture et du ministre de l’Intérieur

La préfecture a également révélé qu’un hélicoptère de la gendarmerie avait été visé par des tirs de mortier la veille. « Le préfet condamne ces comportements inacceptables », peut-on lire dans un communiqué publié sur le réseau social X (anciennement Twitter).

Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a fermement réagi aux événements. « Aujourd’hui, en Gironde, des voyous ont à nouveau utilisé une cause écologique comme prétexte pour s’en prendre aux forces de l’ordre lors d’une manifestation interdite », a-t-il déclaré. Il a ajouté : « Il faut mettre fin à l’impunité des casseurs qui les mettent en danger », précisant que des mesures étaient à l’étude pour sanctionner les associations impliquées.

Le projet controversé de la LGV Sud-Ouest

Ce rassemblement s’inscrit dans une opposition de longue date au projet LGV Sud-Ouest, lancé dans les années 1990 et relancé en 2020. L’objectif de ce projet est de transformer le tronçon entre Toulouse et Bordeaux en ligne à grande vitesse, permettant de gagner une heure sur le trajet Paris-Toulouse. Un embranchement est également prévu pour relier Dax via la forêt des Landes.

Le projet suscite de vives contestations de la part des militants écologistes, qui estiment qu’il menace des espaces naturels protégés. Récemment, ces activistes ont sollicité le soutien du collectif national « Les Soulèvements de la Terre » pour amplifier leur lutte et attirer plus de sympathisants. Cependant, Alain Rousset, président de la région Nouvelle-Aquitaine, a tenu à rassurer en affirmant que « le tracé de ces nouvelles lignes de LGV évite les zones les plus sensibles » des forêts environnantes.

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