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Harcèlement au travail au Leclerc d’Aire-sur-l’Adour : la responsable de rayon acquittée

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Accusée de harcèlement par six de ses collègues, une responsable de rayon du supermarché Leclerc d’Aire-sur-l’Adour a été relaxée mardi 18 septembre 2024 par le tribunal de Mont-de-Marsan. Malgré les témoignages et une enquête approfondie de l’Inspection du travail, la justice a estimé que les preuves étaient insuffisantes pour la condamner.

Selon France Bleu, l’affaire remonte à plusieurs mois. Six employées du même rayon accusent leur responsable, une femme de 57 ans, de comportements répétitifs de harcèlement moral. Selon elles, cette dernière se serait montrée autoritaire, moqueuse et dévalorisante à plusieurs reprises. Face à ces accusations, l’Inspection du travail a mené une enquête approfondie, notamment pour recueillir les témoignages des victimes.

Lors de l’audience, l’agente de l’Inspection du travail a présenté les résultats de son enquête, insistant sur la difficulté à obtenir des témoignages dans une ambiance qualifiée d’« omerta » au sein du supermarché. Cependant, malgré cette atmosphère pesante, elle est parvenue à recueillir des témoignages de six anciennes employées.

Des témoignages accablants mais insuffisants

Les témoignages décrivent tous une responsable ayant instauré un climat de travail toxique : remarques humiliantes, isolement, et comportements dévalorisants, répétés sur plusieurs mois. Le rapport de l’Inspection du travail concluait à un harcèlement moral avéré. Cependant, parmi les six femmes, seule l’une d’elles a déposé une plainte officielle et est allée jusqu’au procès.

La principale difficulté de l’affaire réside dans l’absence de preuves tangibles. Comme souvent dans ce type de situations, il s’agit essentiellement de témoignages, sans documents écrits ou éléments matériels pouvant attester des faits. La prévenue, de son côté, a nié en bloc les accusations portées contre elle.

Une relaxe malgré les accusations

Après avoir entendu les parties, le tribunal de Mont-de-Marsan a finalement décidé de relaxer la responsable de rayon. Les juges ont estimé que les preuves apportées par le plaignant et l’enquête n’étaient pas suffisantes pour une condamnation.

À la sortie du tribunal, la seule témoin ayant osé porter plainte a déclaré avec amertume : « J’aurais tout essayé, tant pis. Je serais allée au bout. Maintenant, c’est enfin fini. »

Quelle suite pour cette affaire ?

Le procureur n’a pas encore indiqué s’il comptait faire appel de cette décision. De son côté, la responsable de rayon continue d’exercer son poste au sein du Leclerc d’Aire-sur-l’Adour, malgré les tensions apparentes avec une partie de ses collègues.

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