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Landes : de nombreuses boulangeries fermées le 1er mai face au risque d’amendes

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Conformément au Code du travail, la fête du 1er mai est obligatoirement non travaillée pour tous les salariés, sauf exceptions spécifiques comme les hôpitaux ou les transports. Jusqu’à récemment, une certaine tolérance s’appliquait dans les boulangeries, notamment dans les Landes. Mais après plusieurs sanctions l’an dernier, la vigilance est renforcée cette année.

Selon France Bleu, en 2024, cinq boulangeries en Vendée avaient été poursuivies pour avoir employé des salariés le jour de la fête du Travail, avec des amendes atteignant jusqu’à 1 500 euros par salarié concerné. Ces décisions ont conduit la Confédération nationale de la boulangerie française (CNBF) à déconseiller aux établissements d’ouvrir avec du personnel ce jour-là.

« Les clients ne seront pas contents », déplore la profession
Patrice Lartigue, président de la Fédération Départementale de la Boulangerie et Boulangerie-Pâtisserie des Landes et boulanger à Créon-d’Armagnac, exprime son agacement face à la situation : « Les clients ne seront pas contents et ce ne sont pas les ouvriers qui vont trinquer, mais les patrons », confie-t-il.

Conscient que l’interdiction n’est pas nouvelle, il admet que la réglementation était auparavant peu appliquée dans la profession : « Ce n’est pas nouveau, mais on n’y faisait pas très attention. On faisait travailler le personnel d’accord et on le payait double », explique-t-il. Ouvrir le 1er mai représentait alors une opportunité de chiffre d’affaires supplémentaire.

Un enjeu économique majeur pour les boulangeries côtières
Si l’ensemble des boulangeries n’était pas ouvert le 1er mai les années précédentes, celles situées en zone littorale voyaient ce jour férié comme un moment clé. Patrice Lartigue souligne que pour les commerces situés « sur la côte », cette journée représente « une part non négligeable du chiffre d’affaires ».

Face à l’incertitude juridique, le député de l’Orne, Jérôme Nury, a d’ailleurs interpellé le ministère du Travail début avril, pointant « une insécurité juridique majeure » pour la profession. La question reste ouverte : la vente de pain frais le 1er mai peut-elle être considérée comme un service essentiel à la population ?

Dans l’attente d’une réponse claire, certains employeurs envisagent de gérer eux-mêmes la production et la vente, sans recours à des salariés, pour éviter toute sanction.

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