Vie locale

Uber Eats arrive à Mimizan : entre opportunités pour les restaurateurs et débuts compliqués

Published

on

DR

Depuis le 4 décembre 2025, Uber Eats a élargi son implantation dans les Landes en lançant officiellement son service de livraison de repas à domicile à Mimizan. Après Mont-de-Marsan, Dax, Saint-Paul-lès-Dax ou encore Capbreton, la station landaise rejoint à son tour le réseau de la plateforme. Une arrivée attendue par certains professionnels, mais qui se heurte déjà à plusieurs difficultés.

Des restaurateurs séduits par la visibilité

Pour son lancement à Mimizan, Uber Eats a noué des partenariats avec une quinzaine d’établissements. Parmi eux, Brunch & Co, installé à Mimizan-ville depuis un an et demi. Sa gérante explique avoir rapidement adhéré au dispositif : « C’est une prestation qui manquait dans la commune. Quand Uber Eats est arrivé, et qu’il avait déjà démarché d’autres confrères, je ne me voyais pas passer à côté. »
La restauratrice mise avant tout sur la notoriété de la plateforme pour élargir sa clientèle. « C’est quand même une grosse infrastructure qui a un système de logistique et de publicité qui est déjà rodé. D’autant que je suis basée dans une rue où il n’y a pas beaucoup de passage, donc ça me permet d’accroitre ma clientèle. »

Des commissions jugées trop élevées par certains

Cette visibilité a cependant un coût. Uber Eats prélève environ 30 % hors taxes sur chaque commande livrée, et 15 % lorsque le client vient récupérer son repas sur place. Un modèle économique qui ne convainc pas tous les restaurateurs de la commune.
Sébastien, gérant de la pizzeria Le Motu, a fait le choix de rester à l’écart. « Je trouve que c’est un peu cher. Comme on est installé depuis 11 ans sur la commune, et qu’on a notre propre clientèle, ce n’est pas un besoin vital pour l’entreprise de recourir à Uber Eats. »

Un manque de livreurs qui pénalise le service

Au-delà des questions financières, c’est surtout l’organisation des livraisons qui pose problème. À Mimizan, un seul livreur assure actuellement les courses pour l’ensemble de la commune. Une situation qui entraîne de nombreuses annulations et des clients parfois jamais livrés.
« Ça fait cinq fois que ça m’arrive en une semaine. J’ai eu des clients très mécontents, qui avaient déjà payé, et qui m’ont demandé si ce n’était pas une arnaque », confie la gérante de Brunch & Co. Face à ces situations, elle explique avoir parfois livré elle-même des commandes annulées par la plateforme faute de coursier disponible.

Une collaboration encore fragile

La restauratrice regrette également le manque d’accompagnement et l’absence d’un interlocuteur direct chez Uber Eats. Si elle accepte pour l’instant de laisser le temps au service de s’organiser, elle reconnaît que plusieurs de ses confrères ont déjà mis fin à leur collaboration avec la plateforme, faute de conditions satisfaisantes.

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

+ 49 = 52

Les + vus

Quitter la version mobile