Agriculture

Dans les Landes, un agriculteur mise sur le bambou pour diversifier son exploitation

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À Benquet, dans les Landes, Didier Deyres a fait le choix de sortir des cultures traditionnelles pour préparer l’avenir de son exploitation. Spécialisé dans la production végétale, cet agriculteur vient de planter ses premiers hectares de bambou, en partenariat avec Horizom, une entreprise française qui développe cette filière depuis 2022.

Une nouvelle culture pensée pour la transmission

Proche de la retraite, Didier Deyres travaille aux côtés de son fils Clément sur une exploitation familiale de 70 hectares. En septembre 2025, ils ont décidé de consacrer cinq hectares à la culture du bambou. Un choix motivé par la volonté de sécuriser la relève et de garantir des revenus réguliers sur le long terme, dans un contexte agricole marqué par les aléas climatiques et la volatilité des marchés.

Une plante peu exigeante et résiliente

L’agriculteur met en avant les atouts techniques de cette culture encore peu répandue. « C’est une plante qui ne demande que 2 à 3 jours de travail par ha et par an, sans matériel spécifique, ce qui n’engage pas d’investissement particulier. De plus, sa culture nécessite très peu d’intrants et aucun traitement phytosanitaire. Elle est également résistante à toutes les conditions climatiques et n’attire pas les nuisibles comme les cerfs ou les sangliers. »

Des perspectives économiques à long terme

Selon les projections, le bambou permettra de dégager des rendements à partir de la cinquième année de culture, avec un excédent brut d’exploitation annuel pouvant atteindre 2 500 euros par hectare dès la huitième année. Une perspective qui conforte Didier Deyres dans son choix. « Mes cultures traditionnelles sont très dépendantes des aléas climatiques et du marché. Pour rendre l’exploitation pérenne sur le long terme, il était nécessaire de se diversifier. La plantation du bambou et l’installation du système d’irrigation demandent un investissement de départ mais la rentabilité est au rendez-vous. Les débouchés sont larges et la demande est croissante, ce qui sécurise le projet et garantit la valorisation de la production. Si les premières récoltes de bambou sont concluantes, nous envisageons déjà de doubler, voire de tripler la surface plantée. »

Une filière en développement en France

Avec ce projet, l’exploitation landaise s’inscrit dans une dynamique plus large portée par Horizom, qui entend structurer une filière bambou destinée aussi bien à l’industrie qu’au secteur de l’énergie, tout en offrant aux agriculteurs une nouvelle voie de diversification.

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