Vie locale
Une retraitée landaise déclarée morte par erreur se retrouve plongée dans un véritable casse-tête administratif
Une habitante du Pays Tarusate, dans les Landes, tente depuis un mois de réparer une erreur administrative lourde de conséquences : elle a été déclarée décédée par la Carsat à la place de sa belle-mère.
Une confusion lors d’un simple appel
Le dysfonctionnement démarre en octobre, lorsque la sexagénaire contacte la Carsat pour signaler le décès de sa belle-mère. L’agent au téléphone lui demande également son propre numéro d’immatriculation, avant de confondre les identités.
« La personne qui a pris l’appel m’a demandé des informations sur ma belle-mère, mais également mon propre numéro d’immatriculation à la CPAM, et elle a confondu les deux », raconte-t-elle.
Quelques jours plus tard, la mairie de son village l’informe avoir reçu un document annonçant… son décès. La nouvelle remonte également à l’Assurance maladie et à sa caisse de retraite complémentaire.
Une situation « infernale » à gérer seule
Si la Carsat corrige rapidement son fichier, elle n’a toutefois pas la capacité juridique d’informer l’ensemble des organismes concernés. La retraitée se retrouve donc contrainte d’alerter elle-même chaque administration, une par une.
« Une agente de la Carsat suit mon dossier et m’appelle plusieurs fois par semaine, mais le problème c’est qu’elle ne peut pas rétablir l’erreur dans les autres caisses », regrette-t-elle.
Résultat : elle doit multiplier l’envoi de « certificats de vie » établis par sa mairie, afin de prouver qu’elle est bel et bien en vie. Une démarche fastidieuse qui l’a « découragée » à plusieurs reprises.
Une situation toujours pas rétablie
Selon France Info, un mois après l’erreur, les complications persistent. Sa carte Vitale est désactivée, son compte Ameli vient tout juste de réapparaître, et des informations essentielles manquent toujours. « Il y a des erreurs, je n’ai plus par exemple la mention de mon médecin traitant et j’ai des remboursements qui ont été bloqués », explique-t-elle.
La retraitée demeure engagée dans un long parcours pour retrouver une situation administrative normale.