Economie
Un reconfinement pourrait être fatal pour certains coiffeurs de Mont-de-Marsan
Pour certaines enseignes de Mont-de-Marsan, un reconfinement pourrait être lourd de conséquence. Certains coiffeurs ont peur pour leurs structures.
Emmanuel Macron s’exprimera ce mercredi 28 octobre, à 20h, et pourrait annoncer un nouveau confinement, d’une durée de 4 semaines. Cette rumeur prend de l’ampleur et inquiète certains commerçants, déjà impactés au printemps dernier. Pour certains coiffeurs, la peur « de ne pas survive » est bien présente. A Mont-de-Marsan, le salon de Jacqueline et Bruno, son associé, a survécu au confinement du printemps dernier. Les deux gérants ont indiqué a nos confrères de France Bleu qu’ils avaient eu recours au dispositif de chômage partiel pour leurs trois employés et qu’ils ont également contracté un prêt garanti par l’Etat. « On a réussi à sauver les meubles. On avait une trésorerie saine donc ça a été mais les fonds ne sont pas inépuisables… C’est passé une fois, deux fois, ce n’est pas sûr que ça passe » s’inquiète Bruno. La question de survie est également à la bouche de Régis Cassagnabère, qui tient News coiffure. Il a également sauver son entreprise lors du dernier confinement, mais « une nouvelle fermeture administrative pourrait être fatale« . Tout va dépendre de la durée du confinement évoqué « Ça dépend comment il va se positionner. Les deux périodes les plus creuses pour nous, sont les mois de novembre et janvier. Le mois de décembre c’est le plus gros mois d’activité. Si on a un confinement sur la période du mois de décembre, ça va entraîner énormément de fermeture, ça s’est sûr. Si c’est sur le mois de novembre, ce sera peut-être supportable pour certaines entreprises« .
Le premier était déjà fatal
Lors du premier confinement, certaines entreprises avaient été contraintes de mettre la clé sous la porte. Ce fût le cas pour Cindy Godin, qui tenait un salon de coiffure dans le quartier de Saint-Jean-d’Août à Mont-de-Marsan. Elle a mis la clé sous la porte le 24 septembre et elle raconte à France Bleu « On a repris le 11 mai, ça a été très compliqué. Au mois de septembre, toutes les charges sont tombées puisque tout était décalé mais pas exonéré. Petite structure, peu de trésorerie. Il aurait fallu faire un crédit mais on avait déjà un crédit en cours qui nous avait servi à financer des travaux« . D’après nos confrères, les deux mois de confinement ont représenté 15 à 20 000 euros de perte de chiffre d’affaire pour le salon de coiffure de Cindy et de son associée qui ont reçu 3000 euros d’aides de l’Etat. Les nombreuses heures de travail supplémentaire n’ont pas sauvé le salon et les deux associées ont du trouver un autre emploi, mais la crainte du confinement est bien réelle pour Cindy « J’ai déjà perdu un travail à cause de ça, si on doit être reconfinés et qu’il y a moins d’activité, potentiellement, il y aura moins de salariés« .