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Société

Prises en charges des violences conjugales : le bon exemple de Dax

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(Illustration : La VDN)

L’année dernière, 121 femmes ont été tuées par leur conjoint ou par leur ex. Il y en a déjà 135 cette année…

Dans 65% des cas d’homicide et de violences conjugales, la gendarmerie ou la police avaient été saisies. Les mains courantes et les procès-verbaux de renseignements judiciaires ne débouchent sur des investigations que dans 18% des cas. 80% des plaintes transmises au parquet sont classées sans suite. Dans 41% des 88 homicides conjugaux et tentatives, la victime s’était déjà signalée.

La ministre de la Justice Nicole Belloubet admet des « dysfonctionnements » dans la chaîne pénale.

Elle a avancé en exemple la prise en charge des victimes à l’hôpital de Dax. « Les victimes avouent rarement qu’elles ont subi des violences conjugales ; elles arrivent en avançant de fausses raisons, qu’elles sont tombées, par exemple. Mais, à Dax, les médecins les amènent à verbaliser. Et ils ne les laissent pas repartir sans avoir contacté une association qui les accompagne immédiatement. Le système est organisé de sorte qu’il n’y ait pas de faille. » Au sujet de la rupture du secret médical, la ministre s’est dite «favorable notamment pour résoudre les situations dans lesquelles la victime ne peut pas saisir la justice, et si c’est une possibilité offerte au médecin».

Le 3919 est un numéro d’écoute national, anonyme et gratuit, destiné aux femmes victimes de violences et à leur entourage.